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Accéder au siteDans le cadre de la surveillance de l’état des écosystèmes aquatiques français suite à la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, L'Agence Française de la Biodiversité (AFB) a mis en place un suivi de l’état des peuplements piscicoles sur certains cours d’eau, étudiés chaque année, au sein du Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP) grâce à la technique de pêche électrique.
Ce suivi permet d’acquérir des données pour garantir une veille des milieux aquatiques en identifiant la variation des peuplements, en déterminant la présence d’espèces protégées et/ou la présence d’espèces représentant des déséquilibres biologiques (perche soleil, poisson chat, écrevisses américaines).
En complément, la Fédération du Var, accompagnée par les AAPPMA concernées, réalisent des inventaires piscicoles par pêche électrique selon des objectifs précis :
- Etat des peuplements piscicoles dans les secteurs de cours d'eau classés "No-kill"
- Réalisation d'un plan de Gestion Piscicole (PGP) pour un bassin versant
- Atlas des espèces d'intérêt patrimonial (barbeau méridional, blageon, écrevisse à pieds blancs, anguille d'Europe...)
- Suivi du front de colonisation de l'anguille d'Europe
Tous les hivers, le réseau de première catégorie piscicole varois fait l’objet d’une attention toute particulière des techniciens de la fédération. Entre Octobre et Janvier, c’est la période du frai, les truites réalisent différentes étapes indispensables à l’accomplissement de leur cycle biologique.
À l'automne, les truites en âge de se reproduire effectuent des déplacements plus ou moins importants à la recherche de frayères. Il s'agit de zones peu profondes (généralement entre 20 et 50cm d'eau) avec un courant modéré sur des lits de graviers et de cailloux compris entre quelques millimètres et plusieurs centimètres. Lorsque les truites vivent sur des tronçons isolés (migration vers l’amont rendu impossible par un obstacle transversal) de secteurs favorables à la reproduction, il arrive qu’elle ne trouve pas de solution pour expulser ses œufs.
Lorsque la femelle a choisi la frayère, elle se positionne dans le courant et creuse une sorte de nid en déplaçant les cailloux avec sa nageoire caudale. Elle choisit également le mâle qui l’accompagnera dans cette aventure (généralement l’individu le plus en forme et le plus imposant qui domine ses congénères sur le secteur). Nageant à ses côtés, il va patiemment l'accompagner, la frôlant de temps en temps afin de la stimuler jusqu'à la ponte. Afin de conserver sa place auprès de la femelle, il chasse consciencieusement les autres prétendants.
La femelle expulse ses œufs en quelques secondes, le mâle toujours collé à elle les féconde immédiatement en libérant sa semence au-dessus du nid. Trop concentré sur le moment le plus important de sa vie, le mâle dominant baisse la garde, les mâles satellites en profite pour s’immiscer et féconder quelques œufs et ainsi transmettre leur ADN (il n’est pas rare que les alevins issus d’une même frayère aient 2 ou 3 pères différents). Immédiatement après la fécondation, la femelle balaye vivement le substrat environnant avec sa queue à plusieurs reprises pour recouvrir les œufs du gravier protecteur.
Dès lors que les œufs sont fécondés, la division cellulaire est enclenchée. On peut estimer le temps d’incubation en fonction de la température de l’eau. Afin d’arriver à l’éclosion il faut en moyenne un total de 420°/jours Pour une eau à 1°C, il faut donc 420 jours d’incubation, pour une eau à 10°C le délai est de 42 jours.
C’est un moment critique où la larve sort de l’œuf et laisse apparaître sous sa gorge une vésicule d'un volume légèrement supérieur à celui de son corps. Cette vésicule contient des éléments nutritifs sous l'appellation « vitelline » qui vont lui permettre pendant près d'un mois de pouvoir continuer son développement progressif vers une autonomie d'alimentation et une maîtrise de la nage. On peut très bien voir par transparence le cœur battre et le réseau sanguin mais à ce stade les ouïes ne sont pas encore en fonctionnement, la larve respire à travers le sac vitellin. A ce stade de développement, les larves restent cachées dans la frayère, elles sont très sensibles au piétinement des graviers (c’est pour cette raison que la pêche en marchant dans l’eau est interdite au mois de Mars dans le Var).
Un à deux mois après l’éclosion les larves deviennent alevins et commencent à quitter petit à petit la frayère pour se répartir par dévalaison sur le cours d’eau. Rapidement les individus les plus vigoureux prennent les meilleures places sur la rivière chassant les nouveaux arrivant qui se répartissent ainsi de façon homogène.