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Accéder au siteSelon le Conservatoire National Botanique Méditerranéen de Hyères, il y a 203 végétaux exogènes dans le Var. L’Union Européenne a classé dans son règlement pour l’instant 9 de ces espèces dans le Var, 5 étant aquatiques et 4 terrestres.
Si vous observez ou capturez l’une de ces espèces dans le milieu naturel, surtout laissez-les sur place ! Merci de nous faire part de vos observations en remplissant le formulaire disponible dans l'onglet suivant :
Originaire d'Australie, le Mimosa à feuilles de saule a été introduit pour de nombreux usages : stabilisation des sols, production de tannins, fourrage, brise-vent ou encore pour l’ornement. Les premières mentions dans le milieu naturel datent de 2002, dans le Var, sur la presqu’île de Giens (commune de Hyères)
Présence : frange littorale varoise
Taille : jusqu'à 8 mètres de hauteur
Reproduction : mars à mai
Impact : Les impacts du Mimosa argenté en France restent très localisés. Les peuplements denses produisent une litière abondante qui, en se décomposant, enrichit le sol en azote et en matière organique. La strate herbacée peut s’en retrouvée fortement modifiée.
Le Faux-vernis du Japon a été introduit en France en 1786, pour réaliser les alignements ligneux dans les avenues et remplacer le Tilleul dans les parcs urbains, mais aussi pour l’élevage du ver à soie (Muller, 2004).
Présence : Var
Taille : jusqu'à 30 mètres
Reproduction : septembre à novembre
Impacts : l’Ailante peut former des peuplements monospécifiques denses et provoquer des modifications phytosociologiques et paysagères du fait des substances allélopathiques qu’il produit et qui suppriment les espèces autochtones (Muller, 2004).
Taille : jusqu'à 2 mètres
Reproduction : juillet / Août
Impacts : Originaire d'Amérique du Nord, Asclepias syriaca peut parfois former des colonies importantes grâce à ses rejets souterrains dont l’impact sur la végétation indigène reste à préciser (Fried, 2012). Son latex est toxique pour les ovins, bovins et chevaux, et peut causer des allergies cutanées. Ses graines et ses rhizomes sont dispersés par les activités humaines (mouvement de terre, transport dans les véhicules, etc.)
Le Baccharis à feuilles d’arroche a été introduit en France en 1683, en tant que plante d’ornement, pour sa vigueur, sa croissance rapide, sa relative tolérance au sel et l’absence de maladies. Les premières mentions dans le milieu naturel datent de 1915 en Bretagne (Muller, 2004 ; Fried, 2012).
Présence : Var
Taille : jusqu'à 4 mètres
Reproduction : juillet à septembre
Impacts : Le Baccharis à feuilles d’arroche est une plante très compétitive qui entraîne la régression des communautés végétales locales. Elle peut modifier fortement les conditions microclimatiques (modification de la disponibilité en lumière) et augmenter les risques d’incendie par la secrétion de résines par les feuilles et le bois. Le Baccharis n’est pas une espèce très appétante et s’avère toxique pour certaines espèces de bétail.
Originaire d'Amérique du Sud, elle a été introduite en Europe en 1930 puis dans de nombreuses régions pour son attrait esthétique. La croissance de cette plante est une des plus rapides, voire la plus rapide du règne végétal .
Présence : certaines zones de la côte varoise et intérieur varois
Taille : jusqu'à 50cm de haut
Impacts : la jacinthe d'eau est devenue l'un des plus importants fléaux pour les étendues d'eau douce, rivières et lacs des tropiques. Dans les régions où elle a été introduite, elle menace la biodiversité. Peu d'espèces végétales peuvent résister à la croissance rapide d'E. crassipes. Cette dernière finit par étouffer les espèces natives en formant de denses tapis monospécifiques qui bloquent la lumière aux strates inférieures. La jacinthe d'eau menace non seulement la biodiversité végétale, mais aussi celle de la faune. En effet, certains oiseaux spécialistes des milieux humides pourraient être négativement affectés par la présence de cette espèce.
Originaire d'Afrique, son introduction est assez récente (1960) via la filière d'aquariophilie.
Présence : Intérieur varois
Taille : jusqu'à 6 mètres
Impacts : plante aquatique immergée, le développement rapide du grand Lagarosiphon conduit à la formation d’herbiers monospécifiques denses qui concurrencent la flore aquatique indigène et induisent une diminution de la biodiversité. De plus, le lagarosiphon peut induire des réductions dans la composition des communautés macro-invertébrés et piscicoles. Dépérissant en partie l’hiver, le lagarosiphon accélère également la sédimentation des matières organiques pouvant aller jusqu’à l’eutrophisation des eaux et l’envasement du milieu. Sa prolifération et sa densité constituent une entrave à l’accès des usagers des cours d’eau.
Originaire d’Amérique du Sud, La jussie fait partie des plantes introduites volontairement et disséminées en France pour leurs qualités ornementales (aquariophilie et bassins d’ornement).
Présence : Bassin de l'Aille, bassin de l'Endre, lac de Ste Suzanne et sablière de l'Aréna
Taille : jusqu'à 6 mètres de long
Impacts : cette plante aquatique ornementale colonise la plupart des milieux aquatiques stagnant, et sa stratégie de développement, basées essentiellement sur le bouturage, lui confère un fort pouvoir de dissémination. Sa prolifération peut avoir des conséquences catastrophiques sur les écosystèmes aquatiques et les activités humaines associées : implantation des massifs sur l’ensemble de la zone littorale des milieux aquatiques, homogénéisation du cortège des plantes aquatiques, compétition en sa faveur avec taxons plantes autochtones, et réduction locale de la biodiversité, comblement des milieux, déséquilibre physico-chimique et trophique des eaux, gène sur les activités agro-industrielles : encombrement des ouvrages et dispositifs d’amenée d’eau,… et de loisir : pratique de la pêche et baignade.
Originaire d'Amérique du Sud, son introduction en France date de 1880 suite à des essais de naturalisation. Elle fut largement commercialisée et utilisée comme plante d’aquarium ou de bassin en extérieur.
Présence : côtes et Intérieur varois
Taille : 3 à 4 mètres de long
Impacts : Le myriophylle du Brésil peut coloniser des fonds jusqu'à 3 mètres et ses racines peuvent s'enfoncer jusqu'à 50 cm dans le substrat. Sa production de biomasse importante lui permet de coloniser rapidement un plan d'eau. Les boutures peuvent survivre plusieurs jours dans l'eau avant de se fixer et de former un nouvel individu. Il menace la faune aquatique en causant une asphyxie du milieu aquatique due aux tapis denses qui limitent la diffusion de l'oxygène de l'air. La plante accélère l'eutrophisation et l'envasement du milieu car elle dépérit en partie l'hiver.
Plantes fixées immergées : Elodée du Canada
Plantes fixées en berge : Buddleja de David, Berce du Caucase, Renouée du Japon